Une journée au Lido
Au milieu du séjour, pour nous reposer du rythme éreintant de la promenade vénitienne, nous prenons le vaporeto pour l'île du Lido. Sac à dos sur les épaules de Frédéric, avec nos serviettes et autres produits solaires. Et oui, il y a une magnifique plage qui donne sur la mer.
Tout commence par ça :
Vous avouerez qu'il y a plus désagréable
que de se faire réveiller par un doux rayon de soleil.
Je profite de la balade en vaporeto pour prendre pas mal de photos.
Il y a quelque chose que j'aime particulièrement dans cette ville. Bien qu'elle soit très touristique, ce n'est pas une ville musée. Il y a des habitants, qui vivent normalement, ne serait l'adaptation au coté aquatique de la ville. Alors, je guète ces indices de vie quotidienne un peu exotique pour moi qui vie sur la terre ferme, pire, en montagne...
En plus, je trouve que le rouge de la grue
contraste joliment avec le bleu de l'embarcation.
Une photo plus classique dirons-nous, mais irrésistible :
Pas mal le nom du restau, vous ne trouvez pas?
Pour la petite histoire,
nous y sommes allés et nous nous sommes régalés.
Puis nous avançons dans le canale di cannaregio,
direction le nord de la lagune.
Un pont, le seul à trois arches d'où son nom : le Tri Arche
Puis ça (oui, les téléphones portables fonctionnent très bien à Venise)
Un soleil tellement doux à notre peau :
A droite, l'île Cimetero St Michele :
Quelques bateaux qui m'intéressent
puisqu'ils sortent du catalogue pour touristes:
Le bac qui transporte les voitures sur le Lido :
Et oui, il y a des grues partout dans le ciel de Venise.
C'est bien, c'est la preuve que cette ville n'est pas morte.
Une île mystérieuse dont les guides ne parlent pas,
que le vaporeto ne dessert pas ...
Nous débarquons au Lido après une promenade de 45 minutes. Que de voitures ! En deux jours, nous en avions oublié leur nuisance.
C'est ça aussi Venise. PAS de voitures.
Frédéric connaît bien l'île pour y être venu plusieurs fois
et nous fait passer exprès devant ça :
Cela ce passe de commentaire je crois.
Après avoir traversé l'île, nous arrivons coté plage. Sur le boulevard, que des hotels, de l'autre coté, que des plages privées.
D'habitude, le luxe est plutôt attirant, soyons honnête. Mais cet alignement là aurait plutôt tendance à m'angoisser.
Cette plage dépend du "Grand Hôtel des Bains" que vous apercevez dans le fond. C'est là qu'a été tourné le fameux "Mort à Venise".
Tant que nous nous contentons de traverser la plage, personne ne nous dit rien. Mais quand nous faisons mine de poser nos affaires, un homme, à l'abri d'un parasol aux couleurs de son hôtel nous demande gentiment de continuer notre chemin. Cela surprend notre âme française, si habituée à ce que le littoral soit à tout le monde.
Nous poursuivons donc. Le chemin est long jusqu'a la seule plage publique. Et le choix de la place plutôt réduit. L'espace laissé libre par les plages privées ne doit pas faire plus de 80 mètres. C'est peu, comparé aux kilomètres de littoral. Mais heureusement, il n'y a pas grand monde.
Après une courte baignade, l'eau n'est pas très chaude et je me fais piquer, légèrement heureusement, par une méduse, Frédéric entreprend l'édification d'un château de sable. Habituellement il le fait avec les deux petits, mais là il reste seul...
Le regardant faire, Julie me fait remarquer judicieusement qu'il à la pose d'une sirène dans n'importe quel livre pour enfants.
Mais sa technique est rodée et le résultat très intéressant :
Et bien sur, une fois ternminé, Frédéric est heureux !
Sur la plage, je suis plutôt habituée à voir des mouettes,
mais au Lido, voici ce qui nous visite :
Et voici les traces qu'il nous laisse :
Pas bien grave, mais amusant :
Le temps s'est couvert, nous avons froid. Même Florian ne se baigne plus. Il faut dire que lui aussi a essuyé l'attaque d'une méduse lui laissant de longues traînées de boutons sur le bras et le flan.
Nous remballons et continuons la visite de l'île. Nous repassons devant le "Grand Hôtel des Bains" et sur le boulevard, nous tombons sur une collection d'oeuvres soit en cours d'élaboration, soit à peine terminées. Je crois que nous étions à la veille d'une exposition de sculptures et d'installations.
Grand bonheur pour moi, grand intérêt pour Frédéric et les enfants.
Malheureusement, aucun titre, aucun nom. Nous sommes là un peu tôt.
La présence d'humain sur les deux photos qui suivent,
nous donne bien une idée de l'échelle.
Celle-ci nous a presque fait froid dans le dos. Cela ressemblait vraiment à un humain, juste un peu cadavérique...
Mais en quelle matière est-ce?
Au touché, je dirais du bronze
Chacun sa route, chacun son chemin ...
En pleine élaboration je vous dis
Puis nous continuons notre route et tombons sur ça :
Et oui, nous sommes à la veille de la Mostra.
Il est très amusant de pouvoir déambuler parmis les gens qui s'agitent,
ceux qui prennent un air important devant le touriste,
ceux qui ne font rien ...
Un peu encombrant le trophée pour mettre sur la cheminée,
vous ne trouvez pas?
Moi, la néophyte, j'admire la mobilité du bras articulé
au bout duquel se promène la caméra
Puis deux journalistes, présentateurs (?)
nous font une répétition en directe
Puis, nous découvrons ça, une merveille de kitsch. :
On ne voit pas sur la photo, mais nous sommes restés un bon moment à observer les allés et venu de tout ce petit monde. Tout d'abord le personnel, pléthorique, puis les encartés de la Mostra facilement reconnaissables à leur badge qu'ils affichent ostensiblement sur leur torse. Amusant de les regarder grouiller autour des stars. Nous en avons même vu une. Si, si, je vous jure. Mais ne me demandez pas qui s'est,
elle était tellement entourée que nous n'en avons aperçu
que la chevelure blonde.
L'embarcadère. On se la pète ou on ne se la pète pas.
Commentaire de Julie : "Attention, je saute!"
Elle parlait du lion bien sur.
En face, il y avait ça. Aucun titre, aucun non d'artiste.
Dommage parce que nous avons bien aimé.
Cela m'a fait pensé à une oeuvre d'Arman.
Il me faudra retrouver le titre. Il avait trafiqué la Vénus de Milo.
Puis retour vers le vaporeto. Nous avons retraversé une partie de l'île par le boulevard central. Une vraie plaie!
Aucun charme et tellement de voitures...
Petite pose sur le quai, jolie lumière
J'aime le mouvement de ces deux hommes
Pour ceux qui ne connaissent pas, un vaporeto. Le notre sera plus petit.
Tient, ils sont plus nombreux là
Un petit jeu : avec ou sans flash.
Nous avons de la chance, nous trouvons place sur la plate forme arrière du bateau. Toute petite plate forme avec seulement quatre places assises. Nous sommes entre nous. Petite particularité, nous sommes plus bas que le niveau de l'eau. Et ça donne ça :
Puis retour, tout doucement.
Nous sommes un peu fatigués et nous laissons bercé par le mouvement du bateau.
Ici se tient la biennale d'art contemporain de Venise,
bien connue dans le petit monde de l'art.
Je m'amuse à réaliser une sorte de panoramique en longeant les quais
Et mon appareil me laisse brutalement en rade, plus de batterie. J'ai bêtement laissé celle de secours dans la chambre. Je regrette, parce que la balade passe devant la Piazza San Marco pour se poursuivre le long du "Canale della Giudecca" et remonter vers la "Stazione Marittina" que l'on ne peut pas voir à pied et s'achève pour nous à la "Stazione Ste Lucia" après être passé par des coins beaucoup moins touristiques. Pour vous aider, voici la carte.
Enfin, nous rentrons à l'hôtel nous changer et repartons manger.
Devinez où? Bon, je vous donne un indice.
Remontez en haut du billet et vous trouverez.
Nous commençons le repas sur la terrasse au bord du canal.
Il fait juste un peu frais mais c'est agréable.
Quelques gouttes qui se transforment vite en déluge
viennent rapidement perturber ce moment paisible et nous nous réfugions à l'intérieur.
Puis attendons la fin de l'averse
Julie comme d'habitude a refusé de se couvrir avant de partir.
Mais pour une fois, elle accepte le chapeau de Frédéric et mon châle.
On dirait une péruvienne.
Nous rentrons un peu plus tard sous le crachin
mais dès le lendemain matin, grand ciel bleu...
Elle est pas belle la vie?