Hier, Paris
Vanée, vide, crevée, mais tellement heureuse !!! Trois jours à arpenter les musées parisiens, épuisant, mais quel bonheur! J'ai respecté mon programme : vendredi Beaubourg, 4 expos sur 6. Plus, ce n'est pas humain.
Samedi, Orsay plus balade et dimanche, sous une pluie fine, emmenée par la cousine qui connaît bien, ballade dans le Marais et trois musées (De la photo, Cognac Jay, Carnavalet). Le soir, rien, incapable, trop fatiguée, trop mal au pieds !
Des photos, j'en ai pris bien sur, au alentours de 700. Mais fausse manoeuvre, j'ai perdu celles du départ et de Beaubourg. Grosse déception, il y en avait de très intéressantes, autour d'oeuvres contemporaines. Mais passons, rien ne sert de se morfondre...
Je commencerais donc par le vendredi soir. Frédéric à sa réunion, la cousine au boulot, son fils également, des quatre je suis la seule à m'être offert une journée vacances. Frédéric nous invite tous au resto :
La cousine Eveline et son fils Gilles.
Vous voyez, pas trop malheureux d'être là, ensemble. Remarquez le parfait assortit des couleurs. Même pas calculé ...
J'aime aussi quand il fait le clown ...
Le lendemain, 15 ou 20 minutes de queue pour Orsay. Pas énorme vous voyez. De la chance, nous avons eu de la chance je vous dis ...
Moment d'arrêt en haut des escaliers. J'ai beau avoir vu films, images, lus des livres sur Orsay, je suis saisie par la monumentalité du lieu. Il est monumental mais n'écrase pas. Bravo les architectes.
Sur la photo, ça ne donne rien. Il faut y être...
La, c'est pour rire. Une petite merveille de kitsch ...
Cadrage original. Vous verrez, il y en a d'autres.
Je suis fascinée par l'usage qu'il est fait de la couleur naturelle de la pierre afin de rendre la richesse du tissus. Malheureusement, cela rend moins bien en photo, problème de lumière...
Là encore, cadrage original. Je pars du principe qu'il est inutile de vouloir rivaliser avec les photographes professionnels. Si je veux avoir une image de l'oeuvre entière, mes livres d'art en regorge. Par contre,ces images sont neutres. J'essaie de donner aux miennes un caractère particulier, une vision personnelle, comme un création sur l'oeuvre. Nous sommes donc la, confronté au changement de statut de la photo, elle passe de documentaire (compte rendu sur les oeuvres) à artistique (point de vue particulier sur l'oeuvre). Je résume un peu jusqu'à la carricature, mais je ne vais pas commencer un cours d'esthétique quand même...
Collée au tablo, je traque le détail
Frédéric est très heureux de son cadrage...
Alignement des oeuvres. Degas pensait-il un jour qu'elles seraient présentées ainsi, en rang d'oignon?
Monumentalité de l'horloge. Jeu de contre jour, lumière forte dehors, presque pénombre dedans. Et cet homme qui pose interminablement. Sa femme doit se débatre avec ce contre jour. Il est là, planté comme un arbre au milieu du passage, partie intégrante du décor à force d'immobilité, verticale massive parmi les obliques ...
Une autre horloge, son ombre portée qui me saute aux yeux alors que nous faisons une petite pause au café.
Quand je vous dit pause café, croyez-moi !
Mais déjà, le musée va fermer. Il ne nous reste qu'une petite demi heure pour voir encore des milliers de choses. Trier, il faut trier et choisir ...
J'aime cette photo pour le contraste entre les lignes souples de la statue et le rythme régulier de la verrière. Le contre jour, encore une fois simplifie les silhouettes jusqu'à l'épure.
Ici, c'est le jeu de contraste entre formes, matières et destination, echelonnées dans la profondeur de champ qui m'a attiré l'oeil.
Premier plan, la sculpture noire, deuxième plan la sculpture blanche. Même destination et même forme mais contrastes de valeurs. A droite de la sculpture blanche, un mur crème lui répond. Couleur similaire, mais contraste de forme et de destination. Puis l'horloge, au décor chargé qui contraste avec le mur et enfin, la verrière, rythme rigide, neutralité des couleurs, contraste encore une fois...
Pendant que je me rafraichie les pieds dans l'eau du bassin
Je regarde les reflets jouer avec les formes des bâtiments.
Les promeneurs et les oeuvres qui dépassent pareillement de la végétation.
Sur le chemin, une rencontre, L'arbre aux voyelles de Penone. Divine surprise moi qui aime beaucoup sa démarche artistique.
Au Louvre, un gravillon qui me faisait des misères.
Un détour vers la Comédie Française nous amène à rencontrer cette sortie de métro.
J'en avais vu des photos dans Beaux-Arts.
Mais encore une fois, bien heureuse de voir en vrai de vrai pour de vrai!
Et, impossible d'être là sans aller jeter un coup d'oeil aux Deux Plateaux de Buren!
Dedans, dehors, jeu d'ouverture...
Avant même d'apprécier le travail de Buren, j'aimais ce lieu. Je l'aimais pour le rappel des formes de colonnades dans le contraste des styles. Je l'aime aussi pour cet espace ouvert mais pas figé, annimé par les multiples hauteurs des colonnes. Je l'aime enfin, parce que le public se l'ait approprié, contrairement à un de mes anciens profs d'histoire de l'art contemporain pour qui, l'incompréhension du public était gage de qualité. Je l'aurais giflé, engoncé dans ses principes éllitistes, bouffi de suffisance...
Alors, quitte à se l'approprier, autant y aller à fond ...
Et jouer les cariatides sans charge puisque nous sommes avec des colonnes sans chapiteau...
Une dernière photo avant de quitter ce lieu magique.
Reflet, reflet, quand tu nous tiens ...
Autre reflet, celui-ci au Musée de la photo que nous sommes allés visiter le lendemain.
Les personnages collés sur le miroir semblent plus réelles que nous qui sommes dans l'ombre...
Une salle plongée dans le noir, une image projetée sur le mur, nous deux dans le champ de lumière : intégration du public à l'oeuvre...
Le jardin japonais à l'entrée du musée.
Une petite accalmie de la bruine...
Sous les arcades du Musée Carnavalet
Il garde le grand escalier du Musée.
Détail de la photo suivante ...
Elle même détail de la suivante...
Vous le retrouvez le premier détail? Là, juste sous le lustre...
Contre plongée. J'aime modifier le point de vue...
Et pour achever cette visite, un dernier détail...
Retour par la place des Vosges. Mise en scène d'un magnifique objet moderne. Il trône, au centre de l'image...
Victor Hugo qu'il adore lui redonne quelques forces...
Une annonce, comme ça, en passant devant la vitrine d'une agence immobilière de la place des Vosges. Vous avez remarqué, ils n'ont pas osé afficher le prix.
Puis retour par Bastille. J'aime cette station, mi dehors, mi dedans...
Retour à la maison, repos. Dernier repas au resto, ce coup ci japonais. Départ prévu le lendemain.
6 heure de mat, quai du RER à Nation.
Encore la force de faire le clown.
6h22, en attendant le départ... Reflet encore, on apperçoit la tête d'une passagère du train d'à coté.
Deux heures plus tard, grosse fatigue...
Et voilà, fini le week-end à Paris.
Nous avons retrouvé à Montpellier un soleil de plomb, douce chaleur estivale. ça a du bon quand même le sud...