Avant hier, Paris ...

Publié le par Lartemizia

En date du 28 juin, j'écrivais un billet racontant mon week-end à Paris. J'y expliquais qu'à cause d'une fausse manoeuvre, j'avais perdu une bonne partie de mes photos (celle du début du séjour et celles de Beaubourg). Et bien aujourd'hui, miracle de la technique et d'un cher ami informaticien, les revoilà !

C'était donc mon premier voyage à Paris depuis de longues années, accompagnée par Frédéric, le bonheur quoi.

Déjà à la gare de Montpellier, nous étions très heureux de partir.
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Je ne sais pas s'il va être très heureux de cette photo, mais je l'avoue, je l'aime bien. La totale surprise se lit sur son visage.
Depuis, j'ai plus de mal à le piéger ...
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Juste avant le départ.
Plusieurs niveaux de lecture. J'adore le jeu des reflets.
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Pendant le voyage ...
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Sans commentaire... Si! Bien heureuse d'y être, ça ne se voit pas?
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Un tout petit peu plus tard, toujours aussi heureuse d'y être. Je sais, pour ceux qui prennent le métro tous les jours, cela peut paraître surprenant. Mais mettez-vous à ma place, 8 ans sans les lumières de ma ville, quand même ... Sans vous parler de l'émotion à sentir l'odeur si caractéristique du métro parisien...
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Et enfin, arrivés à bon port : la cousine Evelyne et son fils Gilou ...
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Le lendemain matin, départ pour Beaubourg.
En passant dans le métro, un peu d'amusement photographique.
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Enfin, le voilà.
Cette photo est d'une banalité affligeante, je sais.
Mais que voulez-vous,
il me fallait bien prendre la mesure de mon plaisir à être là. FILE0061b
Donc je m'offre une pose et m'imprègne de l'ambiance.
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Puis, entre dans les entrailles de la bête... Je frémie de bonheur ...
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Me voilà au coeur de la collection permanente.

J'ai oublié le nom de l'oeuvre et de l'artiste.
Je me suis juste amusée à me perdre au milieu des reflets.
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Joseph Beuys. Je n'aime pas particulièrement la démarche de cet artiste qui pourtant est  porté aux nues par nombre d'historiens de l'art. En bref, c'est un des artistes incontournable de l'art du XX° siècle. J'ai quand même pris plaisir à expérimenter cette installation. Imaginez, une pièce aux murs entièrement recouverts de feutre. Et bien, vous ne me croirez peut être pas tellement c'est stupéfiant, mais le son, il est .... feutré ! Oui, oui, je vous promets!!
Sinon, colère face aux institutions muséales qui prennent les visiteurs pour des vandales. Toujours le spectateur est repoussé, éloigné, tenu à distance de l'objet sacré. Sacré par quoi, juste par son entrée dans l'institution muséale... Résultat, au lieu de pouvoir vraiment expérimenter physiquement cette installation, comme l'artiste le voulait, nous sommes confinés dans un petit rectangle où nous ne tenons pas à plus de trois. Heureusement, il n'y avait pas grand monde  ce jour là. Mais il n'empêche, grrrrrr !!!!
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Là, difficile de vous décrire l'oeuvre. C'est une vidéo projetée sur tout le mur d'une salle plongée dans le noir. Vous entrez dans la salle, vos yeux s'habituent doucement à la pénombre et vous êtes totalement immergé dans l'image qui fait plusieurs mètres de hauts.
(Désolée, je n'ai pas mesuré.)
L'image en noir est blanc parait figée. Vous finissez par vous apercevoir que ce n'est pas une photo mais une vidéo. Le gros plan sur le visage de l'homme vous apporte la preuve de son immobilité vivante. Il est là, il respire, il ne bouge pas d'un pouce. Question!
Le cadrage change à nouveau, et vous devinez le fronton d'une maison en bois (très américaine) juste derrière lui. Une simple fenêtre troue, en haut, l'uniformité de la maison. Et l'homme est figé là, quelques mètres devant elle. Question ! Que fait-il là? Pourquoi ce si long plan sur cet homme parfaitement immobile? Et soudain, le fronton de bois se met à trembler. Puis, il se désolidarise du reste de la maison et commence, lentement, très lentement à basculer vers l'homme. Et vous ne pouvez pas vous empêcher de frissonner pour lui. Tout le pan de la maison bascule et vous n'y pouvez rien. N'oubliez pas que vous êtes totalement immergé dans l'image. Enfin, il touche le sol, et l'homme n'a pas bougé un cil. Il est juste passé parfaitement au centre de la fenêtre. (Enfin, je crois, tout à coup j'ai un doute. Ce n'était pas une histoire de perspective qui nous faisait croire la maison plus proche qu'elle n'était en réalité? Ceux qui savent, mettez-moi des commentaires, merci.)
Ne pas reproduire l'oeuvre, cela ne sert à rien, alors juste une photo où je me suis amusée à me glisser dans l'image. Où suis-je?
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Là encore, rien ne sert de vouloir prendre en photo les oeuvres avec un appareil médiocre, une lumière contraire et un manque évident de savoir faire. Par contre, s'amuser du moment présent et surprendre les confrontations visuelles, pourquoi pas?
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Sur la photo suivante, je ne suis pas à mon avantage, je sais.
Mais cet autoportrait devant l'oeuvre impérissable de Roy Lichtenstein nous donne une petite idée de sa taille.
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Parce que regardez la photo officielle, vous pouvez imaginez sa dimension?
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Infini bonheur à découvrir l'oeuvre suivante de Max Bill, artiste du début du XX° que je ne connaissais pas encore.
Tout de suite, elle m'a fait penser au travail de mon ami sculpteur, Philippe Manuel Mercier.
Voici donc le "Ruban sans fin" de Max Bill.
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Et voici "Introspection" de Philippe Manuel Mercier
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A vous de me dire ce que vous en pensez.
Si le travail de mon ami vous intéresse, voici l'adresse de son site  http://p2msculpture.free.fr/

Passons rapidement devant Giulietta (1993)
de Bertrand lavier (Alfa Roméo accidentée).
D'après l'artiste, Giulietta est un "oeuvre de synthèse" qui s'offre comme une oeuvre emblématique de la modernité, mettant en scène avec violence l'automobile, icône de l'ère consumériste et rejouant certains moments clés de l'histoire de l'art moderne qui va des "Crashed Cars" d'Andy Warhol aux "Compressions" de César. Tout un imaginaire s'en dégage : on pense à la Porsche de James Dean ou à l'Alfa Roméo du Mépris de Godard. Giulietta, tel un lieu commun chargé de pathos, entre en collision avec l'esprit même du musée.

C'était la minute culturelle. Au-delà des propos de l'artiste que je n'ai pas envie de commenter ici, je dois avouer que cette voiture est un superbe sujet de photographie. Magnifiquement mise en scène grace aux couleurs de l'éclairage, je ne pouvais pas passer à coté.FILE0168b

"Men in the Cities" (1980-1999), de Robert Longo. Plus grand que nature, ils sont assez impressionant. Ce jour là, une classe entière d'une école d'art était en train de les étudier. Chut, ne les dérangeons pas ...
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Voici la photo officielle de "l' Aménagement de l''antichambre des appartements privés du Palais de l''Elysée pour le Président Georges Pompidou" d'Agam (1972 - 1974).
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Et voici la mienne. C'est curieux, on ne dirait pas la même oeuvre... Notez que j'ai laissé exprès une personne au centre de la photo pour donner une idée de la dimension.
Quand même, pour qui me prenez-vous?
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Dans la série suivante je me suis amusée à jouer.
Vous savez, intégrer le spectateur à l'oeuvre...
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Bon, je vous montre l'installation.
Sympa, j'ai pensé à prendre une photo rien que pour vous...
Je vous explique un brin. Un film noir et blanc projeté sur la totalité du mur. Oui, comme tout à l'heure avec l'homme et la maison. Ce film là montre en très gros plan, la neige recouvrant doucement une très ancienne machine à écrire.
Ce qu'il y avait d'amusant pour mes prises de vue, c'est que les plans changeaient tout le temps. Donc impossible de savoir à l'avance comment allait être l'arrière plan. Un jeu de hasard tout à fait stimulant.
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Je viens de vous montrer les photos réalisées lors de ma visite de la collection permanente. Après manger, je suis allée voir l'expo "Los Angeles 1955 - 1985". Un peu déçue après tout ce que j'avais vu. En plus, interdiction de prendre des photos; pfffff !!! J'ai quand même reussi à en voler deux, mais chut ...

Petit jeu de fragmentation.
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Et un truc surprenant dont je n'ai pas retenu le nom.
Surprenant ou amusant? Parce que surtout, jamais, au grand jamais ne se prendre au sérieux !!!
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Et voilà un très bref résumé en image de ma visite à Beaubourg.
Pour avoir la suite de la balade parisienne, il vous faut vous reporter aux archives (colonne de gauche), cliquer sur juin puis sur le calendrier, trouver le 28. Bonne lecture ...

Publié dans Au jour le jour

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<br /> <br /> Eh bien ça aurait dommage que tu les perdes définitivement, ces photos… Et les sculptures m'int fait également penser à celles de ton ami. Je me suis même dis : "tiens ! il est à Beaubourg ?" ;-)<br /> <br /> <br /> Posté par akynou, 25 août 2006 à 12:14<br /> <br /> <br /> <br />
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