Après la résignation
Cela fait un peu plus d’un mois que j’écrivais que je me résignais. La pilule a été dure à passer, et parfois, je la sens encore coincer dans ma gorge. Il faut dire que cette rentrée n’aura pas été rose pour moi. Les galères se sont ajoutées aux galères. Ne craignez rien, je ne vous en ferais pas la liste. Juste une chose, je vie très mal le fait d’être Rmiste. Certaines fois, je ne peux m’empêcher de penser que c’est un constat d’échec et dans ces moments là, ne cesse de me demander où j’ai péché, où me suis-je trompé pour en arriver là ? Ça, c’est quand je déprime. L’assistante sociale, pour me remonter le moral m’a dit : "Vous êtes au fond, le Rmi va vous permettre de donner le coup de pied pour remonter". Merci madame…
Quand je suis moins morose, j’arrive à me persuader que mes choix sont respectables et que j’arrive juste à un mauvais moment. Cet épisode de ma vie aura eu l’effet bénéfique de me pousser à faire un bilan. J’en arrive à une conclusion pas trop négative. C’est le signe que je commence à sortir du gouffre. Ouf ! Il était temps !
Premier constat, l’éducation nationale n’embauche quasiment plus de profs d’art plastique titulaire, le capes devient inabordable. Je vous ai parlé des 3, 69% de réussite de l’année dernière... Deuxième constat, elle augmente le nombre de non titulaires pour diluer le nombre d’heures, cela devient donc invivable. Sachant qu’il y a deux ans, elle a essayé de passer les arts plastiques en option dès la classe de troisième, j’en déduis (j’espère me tromper) que notre profession est appelée à disparaître à plus ou moins long terme.
Il me faut donc trouver une solution et faire le bon choix (encore une fois). Les arts sont mon domaine de prédilection, mais je suis incapable de ne vivre que de ça. L’enseignement est l’autre domaine où je me sens bien. Je vous ai déjà parlé du goût que j’avais à être dans une classe. Conclusion ? Si je ne peux pas associer art et enseignement à temps plein, je garde enseignement et décide de préparer le CRPE (Concours de recrutement de professeur des écoles). La décision prise me fait déjà du bien, elle m'a fait entrevoir une faible lueur au bout du tunnel.
Mais c’est pas tout ça, il faut se mettre au boulot… Je fini par trouver un peu de financement pour me payer les cours du CNED (345€), sans attendre le secours du "I" de Rmi, ça n’arrivera pas avant deux mois. En attendant, j’ai trouvé pas trop loin de chez moi, un organisme qui propose des remises à niveau gratuites. Quelle chance ! Mon nouveau planning, trois heures d’anglais le lundi, trois heures de math et trois heures de français le mardi. La mise en route a été un peu longue, je n’ai commencé que cette semaine. Et pour tout vous avouer, le mardi soir, j’avais la tête comme une pastèque. Parce que l’anglais, je suis plutôt niveau moins un, la grammaire n’a jamais été mon fort et j’en ai totalement oublié le vocabulaire spécifique (c’est quoi déjà un COD ?) Et pour les maths, j’en suis là.
Vous voyez, il y a du boulot. Mais justement, je crois que c’est ça qui me sauve. Parce qu’en plus des ces matières, il y a aussi la didactique et la pédagogie que je découvre pour ce niveau là et je trouve cela passionnant. J’en ai de la chance…
Alors, ne m’en veuillez pas si je suis moins assidue à ce blog, vous saurez où je suis…